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Vélo-rail à travers l'Europe
12 Juillet, le départ.Mais toujours pas de vélo ou si peu. Il s'agit maintenant de rejoindre en train le port d'Ancône en Italie, d'où partira le bateau pour la Grèce à 17h00 le 13 juillet.
1ère étape Froncles Bâle.
Départ 7h00 avec une première correspondance à Chaumont, puis à Mulhouse. Voyage tranquille. Train confortable, peu de monde. J'ai fait une partie du Voyage en compagnie d'un couple cycliste suisso-nerlandais. Ils venaient de faire un parcours le long de la Loue en passant par Ornans et Pontarlier. Les échanges se faisaient dans un sabir mêlant anglais, allemand, français et néerlandais. Un vendredi de pentecôte. Avec la SNCF tout est possible.
2eme étape, il me fallait trouver un train reliant l'Italie et acceptant les vélos.
Internet m'avait dit que c'était possible, mais la réservation ne pouvait se faire en ligne. Ce ne fut pas si facile, car en Suisse aussi le 12 juillet était un jour de départ en vacances. Mais grâce à la bienveillance des vendeurs j'ai pu monter dans un train direction Milan via Zurich et le tunnel du Saint-Gothard. L'arrivée était prévue à 18h00. J'aurais donc la possibilité de poursuivre dans la soirée vers Ancône.
Mais c'était sans prévoir qu'en ce jour particulier pour une raison que j'ignore, les chemins de fer suisses seraient particulièrement perturbés.Trains détournés, annulés, arrêts supplémentaires... Au final c'est dans un train bondé et attardé que j'ai voyagé. On se serait cru dans un RER à une heure de pointe. La place réservée pour mon vélo était occupée par d'énormes valises. C'est dire que celui-ci fut apprécié debout au milieu du couloir, coincé entre des passagers.
3eme étape rejoindre Ancône.
A l'affiche à Milan il y a beaucoup de trains desservant ma destination. Mais il faut ici trouver celui qui au bon tarif accepte les vélos. Le choix se complique car il existe plusieurs compagnies desservant les mêmes gares. Comme en France, jour de grand départ, les guichets électroniques plus nombreux que les vendeurs déroutent les visiteurs occasionnels. Les queues s'allongent, tandis que des vendeurs à la sauvette se proposent de vous aider à utiliser les guichets électroniques. Au final il faut choisir la catégorie "trains régionaux" et réussir à activer l'onglet "options" pour vérifier si le train est accessible aux vélos. Une fois encore j'ai pu constater la distance entre la rationalité gestionnaire et les pratiques des usagers. Les territoires ne sont pas qu'affaires de processus, il y a aussi des gens avec leurs coutumes et leur culture. Ici la France n'a rien à envier à l'Italie.
Au final j'ai trouvé mon bonheur, mais il est trop tard et je partirai le lendemain de bonne heure. Un petit tour par la centrale de réservation bien connue et quelques minutes plus tard, je suis dans une chambre d'hôtel confortable à deux pas de la gare. Juste le temps de passer par la trattoria voisine et je suis couché.
Dernière étape ferroviaire.
A 6h00 je suis à la gare. J’y achète mon petit déjeuner et je monte dans le train direction Modène où je changerai de train. Cette première partie se passe tranquille. Le contrôleur a certes voulu que j'accroche mon vélo, sans voir que cela ne fonctionnait pas. Il a parlé fort, puis il est parti.
A Modène, ce n'est pas la même chose le train pour Ancône est bien chargé. Les italiens vont vers les plages. Mais là aussi tout se passe bien. Cela fait un peu "front populaire". Ça discute, ça mange, ça rigole... Le contrôleur ici aussi prend son travail au sérieux. Il voudrait que l'on accroche les vélos mais il n'y a que 5 crochets pour 10 vélos. Il parle fort, puis s'en va. Pendant ce temps nous nous organisons.
A 13h je suis à Ancône. Il ne me reste plus qu'à rejoindre le bateau.
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