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Quand la poésie mène à la science! :10/08/17

12 Août 2017 , Rédigé par Philippe Thillay

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7h00 Réveil à 1800m. Il a plu au cours de la nuit, le temps est frais. Bien content d'avoir dormi à l'abri. Un coup d'oeil sur la météo me laisse perplexe. La pluie s'annonce au nord. Ajouté à cela la route Briançon Grenoble qui n'est pas  agréable à vélo, le doute  s'installe  sur la conduite à tenir.
Pour l'instant c'est l'heure du petit-déjeuner  que je partage avec un autre pensionnaire. je l'avais pris la veille pour un membre de la famille. Il est en résidence ici. Il travaille  sur le projet  d'hypertéléscope de la vallée  de l'Ubaye, un projet  soutenu par le Collège de France. Un Hypertéléscope, c'est quoi? Et bien la réponse est simple.
Vous prenez une vallée en auge (pas la vallée d'Auge, on est dans les Alpes!), orientéee est-ouest dans le sens  du mouvement des étoiles. Sur chaque versant  de la vallée, vous géopositionnez un miroir qui captera les lumières du ciel et les renverra vers une nacelle, elle-même géopositionnée au-dessus de la vallée.  Equipée de caméras, la nacelle  renverra les images  vers le téléscope... Si j'ai bien compris  c'est cela un hypertéléscope. Avantage, cette technologie permet  de faire l'économie  de grands miroirs. Difficulté, il faut être fin dans les  réglages et les coordinations. La construction bizarre que j'ai rencontrée hier dans la descente à la limite des alpages, c'est la base de travail, avec  tous les équipements électroniques nécessaires,  des abris et tipis pour travailler protégés du froid et de la pluie. C'est un projet initié par l'astrophysicien Antoine Labeyrie en 2015, professeur alors au Collège de France (http://hypertelescope.org/).

La veille, j'étais tout en haut


9h30 je prends  congés  direction Barcelonnette. je rejoints très vite la route du col de la Cayolle que je pensais franchir hier. Il suffit de  quelques mètres pour entendre les bruits bizarre de mon vélo lui jusqu'à maintenant,  très silencieux. A l'écoute je repère le frottement des garde-boues avant et arrière sur les pneux, défaut rapidement réparé. mais il reste un bruit  toujours. Un examen plus attentif  fait apparaître que la roue  avant est desserrée. Il a y du jeu et la roue frotte...L'opération effectuée, tout repart  comme avant. Je descends vers Barcelonnette 15km plus bas, il fait  toujours frais.
La pause  café est la bienvenue. Elle me permet en outre, de découvrir que la veille un violent orage s'est déclenché sur le Queyras, des routes  sont coupées. Renseignements pris à la mairiie, pas de problème en  direction de Vars, la route  est ouverte  et le temps devrait s'améliorer.

C'est le dernier col à franchir pour boucler la route  des "Grandes Alpes" commencée l'an passé en partant de Thonon. Je m'étais  arrêté à Guillestre après le col de l'Izoard.. 

9 à 10% les derniers km

Le col de Vars, je l'ai déjà monté il y a une dizaine d'années. Je m'en souviens bien. il est relativement facile au début, plus  pentu vers la fin. Les 4 ou 5 derniers km sont à 9 -10% de moyenne. Je  profite  de cette dernière montée, les paysages  sont magnifiques, mais je me ressens des efforts de la veille.

Vers 14h00, j'arrive au sommet. une pause s'impose  au restaurant-bar du col. Au menu  omelette aux ceps et  tarte myrtille.Le spectacle est dans la salle. Le patron est le sosie de Dany Boom, vingt ans plus vieux: casquette de travers, mêmes démarche, mimiques, toujours par derrière à se moquer de la patronne qui pour sa part, ne cesse d'engueuler  tout le monde, la serveuse et le patron. Elle déplore leur inefficacité, leur désordre. Elle range la part de tarte prête à être servie, elle repose avec les oranges, celle que le patron avait prévu de presser... Motif les choses  doivent être  rangées. La serveuse ne la ramène pas mais ne cesse de marmonner "Gina (le nom de la patronne) tu nous fatigues". On se croirait dans  une suite des Ch'tis, "Les Ch'tis à la montagne". Tout seul  dans la salle à cette heure tardive, j'ai bien rigolé. Mais ce ne doit pas être drôle tous les jours.
Au café, la consultation  de la météo, l'état général des troupes et la qualité médiocre de la fin de parcours m'amènent à confirmer l'hypothèse du matin. Je vais tenter  de prendre le  train à Guillestre. Un rapide coup d'oeil  sur l'application  dédiée montre  que c'est possible;
Je profite  donc de la descente du col de Vars qui sera la dernière du parcours. Le beau temps arrive, les paysages sont magnifiques. Il me faut aller jusque Mont-Dauphin où se trouve la gare la plus proche. Vers 17h00, j'y suis. Super, il y a juste un hôtel à côté. Bizarrerie, le guichetier ne sait pas qu'il est possible de prendre un vélo dans un TGV. il veut absolument que j'ai une housse. Je lui montre donc  que c'est autorisé, moyennant finance. C'est la première fois qu'il fait  ce type de vente depuis 3 ans qu'il est en poste. Billets en poche,  je vais à l'hôtel, récupère une chambre et vers 19h30, je descends dîner, tout est parfait. Au menu Jarret de veau aux Mousserons, avec  tomates et haricots verts; en prime une tarte aux mirabelles.
 
 

Auu loin le massif de la Meije à la nuit tombante

 

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C
Jai lu tout haut à Pierre Didie et Nico ... une épopée mon Philou ... et un drôle d'hommage aux chtis
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