J'ai un nouvel ami.

17 Juillet 2019 , Rédigé par Philippe Thillay

Au sortir du bateau, je traverse la ville en longeant la mer. Je remonte au nord d'où vers l'est, part la route nationale en direction de Ionnpna, la capitale de l'Epire. Tout de suite le programme s'annonce, les montagnes sont devant, même si pendant plusieurs km la route reste en fond de vallée. La route est bonne, la circulation inexistante, mais il fait chaud.

30 km plus loin en entrant dans un village je recherche une taverne. La première visitée, me refuse. Ils viennent de servir une sorte de banquet commencé certainement en milieu de matinée (vu qu'il est 12h30). Je vais en face, mais là ils ne servent pas à manger. Le patron me dirige vers une troisième, en prenant soin de prévenir de mon arrivée. Je suis attendu. Au menu salade grecque et souvlaki.

Une heure plus tard, je reprends ma marche. La progression est lente. La chaleur se fait sentir, la route commence à monter. Je ne serai pas à Ionnina ce soir. Vers 17h00 comme à mon habitude, je commence à chercher un hôtel, mais mes applications préférées restent silencieuses. Je m'arrête dans un village, je demande s'il y des chambres à louer. Réponse négative. Le boulanger me dit que dans un village à 10km, il y a un hôtel. Je m'y dirige. En fait le village en question est un peu à l'écart de la route. Il faut monter pendant 3km à près de 8% de moyenne avec des pointes à 11%. Les crampes se font sentir.

Arrivé au village, il y a bien un hôtel mais il est fermé. Il y a une taverne à côté de l'église. Je me renseigne sur d'hypothétiques chambres, mais là aussi réponse négative. Il va me falloir passer la nuit dehors. En attendant je décide de manger. Tout le monde est très sympathique. On me demande d''où je viens, où je vais mais pas où je vais dormir…

Je repars donc, vers l'entrée du village où j'avais repéré un espace sympathique. Il y a un robinet, un kiosque pour m'abriter. Je commence à préparer mon bivouac, Je dormirai en compagnie d'une charmante jeune fille qu'un graveur, à la manière des artistes de la grotte Chauvet a gravé sur un banc, utilisant les ressources de la pierre. Mon installation ne durera pas longtemps. plusieurs visiteurs font leur apparition. En fait le kiosque et la place sont des lieux de promenade le soir. Parmi eux il y a Ionnis. Il me fait comprendre que je ne peux rester là. Mais on a du mal à aller plus loin.

On est sauvé quand nous activons "Google translater". De charmantes voix féminines prennent en charge notre conversation. En fait, venu dans son village natal pour bricoler dans sa petite maison de campagne, Ionnis est tout seul. Sa famille est restée à Athènes. il me propose d'occuper une chambre. Je remballe donc mes affaires et suis Ionnis.

La maison est minuscule, mais il y a tout le confort. Ionnis me donne une petite chambre sans fenêtre. Nous buvons un verre sur la terrasse, apprenons à nous connaître et vers 22h30, fourbu je gagne ma couche. Cette fois encore, je ne dormirai pas dehors.

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