l'Italie par le train
Françoise et Bertrand ont pris dimanche matin la route pour Vintimille, puis la France. Ils ont
pris soin de déposer Véronique à une station de taxi en direction de l'aéroport. Au bout du compte, elle sera la première arrivée à Rouen.
Pour ma part, l'évidence montre que faire du vélo, c'est choisir. Quel parcours effectuer dans le temps qui m'est imparti? Comment retourner vers Rouen? Après plusieurs hypothèses j'opte pour la solution: remontée en train jusque Vintimille, puis route des grandes Alpes pour finir le parcours commencé l'an passé. Au programme; cols de la Cayolle, de Vars, puis Briançon et Grenoble via le massif de la Meige. Enfin, de nouveau le train pour rejoindre la Normandie via la Haute-marne, le temps de dire bonjour à mes parents.
Donc direction ce dimanche, Rome via Naples. Juste après avoir fait un tour rapide dans Tarante, acheter quelques victuailles, je suis dans le train. Un Stop d'une heure à Naples me permet d'acheter mes billets jusque La Spezia.
Les vélos ne sont acceptés que sur les trains régionaux. Il faut donc construire son parcours en jonglant avec les horaires, les autorisations d'accès, puis acheter autant de billets qu'il y a de tronçons.. Je suis devenu expert, capable même d'expliquer aux jeunes volontaires en charge de l'assistance aux voyageurs que le ticket vélo est valable pour toute la journée quel que soit le parcours...
19h00, je suis à Rome. Je profite du vélo pourr faire un rapide tour de ville à vélo: le Monument à la gloire de Victor Emmanuel, Roi des Italiens (Verdi pour les musiciens), le Forum, le Colisée, la place Saint-Pierre et je me retrouve au restaurant plébisicité la veille par Françoise, Bertrand et Véronique. La remontée se passe pour le mieux, comme pour Bourville dans le "Corniaud".
Lundi 7 août 6h00, je suis à la gare de Rome. Le temps de prendre une petit-déjeuner, de faire des courses pour le déjeuner et je me dirige vers les quais. Les chemins de fer italiens ont rétabli les sas "accès aux quais" pour lutter contre la fraude et les attentats.
Je suis en avance, bien m'en a pris, car le train pour Florence est sur un quai à l'écart à près de 500m du hall central.
j'ai le temps d'installer mon vélo, dans un
local dédié toujours situé en tête ou queue de train. espace dédié qui n'exclut cependant pas les escaliers pour y accéder. Pas toujours facile de manoeuvrer avec un grand vélo, lourd de ses bagages de surcroît.
Commence ensuite une longue promenade au travers le Latium et la Toscane, de beaux paysages mis en valeur depuis des millénaires. On voit la sécheresse dont parlent les medias. Les arbres sont par endroits déjà aux couleurs de l'automne.
11h30 arrivé à Florence j'ai 15 mn pour changer de train et partir en direction de la Spezia via Pise. Coup de chance, il n'y a pas d'escalier à monter pour changer de quai. Le voyage vers La Spezia se fait sans encombre dans un train à deux étages du même modèle que ceux que nous avons en Normandie, confortable, climatisé et les toilettes fermées. Les paysages sont magnifiques,
A La Spezia, je dois acheter les billets pour la fin du parcours. Coup de chance, je tombe sur une vendeuse parlant couramment le français. Elle me trouve un horaire qui me fait gagner deux heures, je devrais être vers 20h à Vintimille. Renseignement pris, elle n'est pas française mais d'origine africaine par l'un de ses parents.
Le temps de boire une bière en ville, de découvrir une invitation au monde, place de la gare et je repars.
Le train est coincé entre les pentes abruptes de la montagne et la mer.Nous croisons notamment les carrières de marbre de Carare. Pas facile de faire des photos, l'appareil a tendance à faire la mise au point sur les poussières de la vitre de la fenêtre du train. Par ailleurs, une bonne partie du parcours se fait dans des tunnels.
C'est depuis ce train que j'écris ce billet et m'arrête car je ne sais de quoi l'avenir sera fait.