Tricase Marina Serra, le terme du voyage
Après une bonne nuit de sommeil sur le cours Garibaldi à Brindisi c'est l'heure du petit-déjeuner, tout en délicatesse. Nous savourons. Mais il faut songer au départ. Il faut récupérer les clés de notre villégiature, mais aussi parcourir à vélo les 100km qui nous séparent de Tricase. Nos routes se séparent à nouveau.
Le GPS programmé à cet effet me conduit à travers la caampagne sur de petites routes tranquilles, à l'écart des grandes voies de communication, direction Lecce dans un 1er temps. Rapidement j'ai le sentiment que la journée ne sera pas une grande journée.
Les Pouilles semblent mériter leur nom. Tout autour, un calme plat. Des champs très secs où se pratiquent encore le brûlis. Jaune et noir seront les couleurs dominantes de la journée. Brulis échappant volontairement ou non au contrôle des paysans. Les vergers, les champs d'olivier n'y échappent pas. Les branches basses sont brûlées. S'en remettront-ils? ... La radio évoquait ces jours dernier que les feux étaient une arme de la Mafia...
Le vent du sud, faible mais régulier ralentit ma progression, tandis que la température ne cesse de monter pour atteindre 43°C au plus fort de la journée. Dans ces conditions, chaque village, chaque ville traversée se transforme en chasse à l'eau (parfois la bière ou le coca) et à l'ombre. je ferai de nombreuses haltes pour refroidir le moteur. la vitesse de progression s''en ressent.
Trouver de l'eau n'est pas toujours facile. A partir de midi, les villages se ferment. Les gens se replient à l'intérieur. Je traverse des villes "mortes".
Vers 16h00, l'espoir revient. Le vent a tourné, il vient de l'ouest et m'aide un peu. La température commence à fléchir. Je me rapproche de la mer et décide de rejoindre le littoral dans l'espoir de trouver de la fraîcheur. Bon plan s''y ajoute des paysages beaucoup plus agréables. Inconvénient, car il faut payer le prix, la côte est escarpée. les pentes sont raides et nombreuses. Mais c'est mieux que la "morne plaine".
19h00, Tricase Marina Serra, je trouve la maison. Françoise, Bertrand, Véronique sont là. Tout est comme sur les photos, une superbe demeure à 10m de la mer.
Le temps de poser les sacs et nous partons nous baigner dans la "piscine naturelle". En fait ce sont d'anciennes carrières de pierre creusées à fleur d'eau, où les barques chargeaient les pierres pour les ramener vers las bateaux mouillés au large.
21h00 dîner sous les pins parasols du jardin. Au menu: tomates, pâtes fraîches, chiffonade de charcuterie, parmesan et vins d'Italie... Tout ça pour ça!